Au départ, honnêtement, je me suis dit : "Un élève HPI ? Super ! On n’avait pas assez d’élèves à besoins particuliers !" C’est vrai, en tant qu’enseignant, on peut être découragé à l’idée de devoir gérer en classe un nouvel élève avec une nouvelle particularité, une nouvelle hétérogénéité. Et puis je me suis rendue compte que ce dont B. avait le plus besoin, c’était d’une grande cohérence et de règles très carrées. Ça n’est pas toujours facile. Par exemple, il m’est arrivé de mal formuler une consigne et B a répondu autre chose que ce que j’attendais. J’ai alors admis devant lui que sa réponse n’était pas fausse.
Sandra M.
Professeure des écoles - YvelinesL’année dernière, j’ai eu dans ma classe un enfant « HPI » extrêmement émotif et timide. Au départ, j’ai cherché à le « décoincer » en le faisant réagir comme je le fais souvent avec d’autres élèves parce que cela marche bien. Echec : il se repliait encore plus sur lui-même. J’ai alors favorisé une relation duelle avec lui, en évitant de le faire communiquer frontalement avec les autres, et cela a marché. J’ai aussi remarqué qu’un léger contact physique (une main sur l’épaule ou sur le bras, pas plus !) pouvait l’encourager à sortir de son cocon.
Carole C.
Professeure des écoles - Indre-et-LoireIl est parfois très difficile d’obtenir quelque chose d’un enfant « HPI » angoissé, paralysé par la peur de l’échec. Avec L., j’avais la sensation qu’une montagne infranchissable se dressait devant elle. J’ai commencé à verbaliser moi-même ce que je pensais être son mal-être du moment, alors qu’elle n’arrivait pas à l’exprimer. Et j’ai vu qu’elle se sentait encouragée à le faire, à s’en libérer. J’ai renouvelé l’expérience plusieurs fois et je pense que ça l’a vraiment aidée à moins s’affoler, à relativiser l’enjeu, à comprendre qu’il faut parfois plusieurs tentatives avant de réussir.
Rachid O.
Professeur des écoles - RhôneN. était aussi à l’aise avec le langage qu’il l’était avec le manque de méthode. Un jour, il y avait tellement de bazar sur sa table qu’il était obligé de se contorsionner pour écrire, le bras en équilibre sur une pile branlante de cahiers. Sachant qu’il avait déjà de grosses difficultés à écrire bien, je vous laisse imaginer le résultat… Je lui ai proposé de rajouter encore un dictionnaire sur la pile, afin de l’aider à terminer son exercice. Passée la grimace inévitable, il s’est mis à ranger de lui-même son désordre. Dans ce cas, l’humour a été d’un bien meilleur secours que la remontrance frontale sur son désordre.
Linda V.
Professeure des écoles - Indre-et-LoireLes élèves gigoteurs, agités ou sonores, peuvent être très gênants pour la classe. Cela m’agaçait, jusqu’au jour où j’ai compris qu’ils s’ennuyaient souvent. J’ai commencé à leur donner des missions ou des responsabilités supplémentaires : messager, distribution / ramassage de cahiers, rangement d’une partie de la classe… C’est efficace. Un jour, j’ai même autorisé un élève à lire par terre, à condition qu’il arrête de faire du bruit. À mon grand étonnement, le reste de la lecture s’est déroulé dans le calme et je n’ai pas eu à le reprendre 15 fois en 10 minutes sur le bruit qu’il faisait.
Fatima S.
Professeure des écoles - Hauts-de-SeineLorsqu’un élève prend trop de place sonore, je le laisse répondre sur ardoise pour donner du temps aux autres. Si cela s’y prête, je peux aussi le lancer sur son programme personnalisé, pour qu’il ne perturbe pas le reste de la classe. Généralement, ils sont assez réactifs au challenge : "5 minutes sans gigoter : cap ou pas cap ? Si tu y arrives, je te propose de te laisser tranquille sur l’écriture du prochain exercice ou de le faire de la couleur de crayon que tu préfères."
Étienne P.
Professeur des écoles - Loire AtlantiquePour se faire « entendre » d’un élève « HPI », je crois que la notion d’équité, de justice, n’est pas à prendre à la légère. Que cela le concerne, ou bien que cela concerne les autres. Par exemple, face à un élève réclamant quelque chose que l’on n’a pas autorisé aux autres, en lui demandant de réfléchir : « Si je te dis oui à toi tout de suite alors que je viens de dire non à Untel, comment crois-tu qu’il le prendrait ? Pourquoi ? Donc je te demande un effort et d’entendre que je te dise non, car sinon cela ne serait pas juste pour ton camarade.
Lise R.
Professeure des écoles - Indre-et-LoireLes enfants « HPI » ne se rendent pas toujours compte des conséquences émotionnelles que peuvent avoir leurs paroles ou leurs réactions sur les autres. Ce qui explique d’ailleurs qu’ils ont parfois du mal à s’intégrer. Mais, paradoxalement, ils parviennent souvent moins bien que les autres à contenir leurs émotions et peuvent avoir des réactions mal perçues de colère ou de frustration. Quand je dois réagir face à un élève qui a une attitude « pédante », par exemple, je me retiens de l’envoyer promener, et je prends le temps de lui expliquer en aparté qu’en tant qu’adulte, je ne peux pas accepter ce qu’il vient de dire à tel autre enfant. En général, le message passe beaucoup mieux ainsi.
Christelle A.
Professeure des écoles - RhôneJ'avais une élève particulièrement vive qui participait beaucoup en classe, pour ne pas dire trop. J'avais à peine achevé ma question qu'elle levait frénétiquement la main, peinant à ne pas sortir la réponse de sa bouche. À force, ses camarades n'osaient plus prendre la parole, et elle s'est trouvée isolée. Elle prenait "trop de place"... Alors pour en laisser aux autres, j'avais convenu, après un petit entretien privé, qu'elle note un petit code sur son ardoise qu'elle me montrait discrètement quand elle avait la réponse, en retour, je lui adressais un petit signe tout aussi discret. Les autres élèves ont pu participer davantage et elle était à nouveau acceptée, petit à petit, dans les jeux de groupes.
Stéphanie T.
Professeure des écoles - Seine et MarneJ’avais une élève de CE2, toujours la dernière à rendre son travail. Lorsque sa mère a pris rendez-vous pour demander un saut de classe, j'ai mis un moment à la prendre au sérieux. Elle m'a expliqué que des maux de ventre intenses avaient régulièrement envoyé sa fille aux urgences, mais la cause était en réalité psychologique : elle s’ennuyait profondément en classe et somatisait… Dès le lendemain, j’ai discuté avec la petite, qui m'a expliqué très naturellement : "Mais moi j'écris le plus lentement possible pour passer le temps, sinon je ne sais plus quoi faire quand j'ai terminé !" Je n'en revenais pas. Je lui ai proposé d'aider son camarade dyslexique en devenant sa tutrice, et promis de réfléchir sérieusement à son saut de classe. Le changement a été radical : toujours la première à terminer et plus de maux de ventre !
Catherine A.
Professeure des écoles - Côtes d'ArmorJ’ai eu le cas d’une élève de 5eme m’ayant « balancé à la figure » un jour, pendant une correction de dictée en classe : « Combien de temps encore vais-je devoir supporter la correction de règles que je connais depuis le CE2 ? ». Sur le moment, j’ai tellement été interloqué - comme à peu près tous ses camarades d’ailleurs - que j’ai failli la reprendre assez sèchement. Mais après avoir très vite recouvré mes esprits, je lui ai dit très calmement que je comprenais très bien son point de vue, que je l’autorisais à aller au C.D.I. faire des recherches, mais qu’à l’avenir, il lui faudrait être beaucoup plus diplomate et mesurée dans ses interventions. On peut faire des exceptions pour des cas particuliers, et j’ai du reste expliqué brièvement la situation aux autres élèves après son départ qui ont parfaitement compris et accepté.
Vincent F.
Professeur en collège - DoubsJ'avais eu une élève en 6e et 5e, sur laquelle j’avais quelques doutes quant à une éventuelle précocité. Je l’ai retrouvée en 3e, alors qu’elle commençait à poser quelques problèmes de comportement avec certains collègues. Ses résultats baissaient sérieusement, mais tout se passait bien avec moi. En milieu d'année, sur un devoir assez compliqué autour de l’adn, elle avait eu 18/20. C’était très au-dessus de la plupart de ses camarades, et seuls deux autres l’avaient égalée ou dépassée, à ceci près qu'elle n'avait pas révisé et avait rendu sa copie après 12 minutes au lieu de 120… Dans la précipitation, elle avait omis une question l’empêchant de réaliser un « sans faute ». Mes derniers doutes levés, j'ai averti le proviseur, lequel a contacté la famille. Après un test de « précocité » s’étant révélé positif, nous avons mis en place un ApCo, qui a permis de donner un cadre, autant à l’élève qu’aux professeurs.
Didier B.
Professeure en collège - Meurthe et MoselleJe me souviens d'un élève "HPI" que j'avais eu en 1ere. Sortant de deux secondes - assez chaotiques - il n’écoutait pas les rappels du programme. Malheureusement, il s’est ensuite laissé déborder. L’enseignement des mathématiques n’était pas assez concret et pas assez ludique pour lui. Alors il rêvait dans son coin ou jouait au Rubik’s Cube pour tromper son ennui. Je l’ai rappelé à l’ordre plusieurs fois au début, mais nos rapports se sont nettement tendus et la communication devenait impossible. Comme il ne perturbait pas la classe, j’ai ensuite décidé de le laisser tranquille. Aucune de ces solutions ne s’est avérée satisfaisante. Avec le recul, je me suis demandé si j’aurais pu lui proposer des moments de soutien spécifique pour l’aider à poser ses connaissances de base et lui montrer comment s’en servir pour le jour du Baccalauréat.
Hélène G.
Professeur en Lycée - Indre et LoireUNE QUESTION DE POSTURE
Les enseignants se demandent peut-être si une génération spontanée de « surdoués » n’est pas apparue ces dernières années, dans certaines catégories sociales et pas dans d’autres… Certains parents semblent se manifester en effet assez facilement au moindre signe d’ennui de leur enfant ou dès qu’il enchaîne trois excellentes notes en orthographe…
Cependant, et plus sérieusement, le « haut potentiel », comme d’autres particularités cognitives, est une réalité qu’on ne peut plus ignorer. Cette « nouvelle » différence à gérer ne devrait pas être, en revanche, perçue comme une difficulté supplémentaire. Tous les enseignants « savent faire ». Un minimum d’information sur le sujet, un brin d’humour, de bienveillance et de justice sont autant d’atouts dans leurs manches pour relever les défis que proposent ces élèves un peu particuliers.
ILS SONT RELATIVEMENT NOMBREUX
Sur les 13 millions d’élèves et apprentis en France, on évalue à environ 300 000 le nombre d’élèves « HPI » scolarisés en France1, tous milieux sociaux confondus, soit en moyenne un à deux élèves par classe. On ne peut donc pas parler de rareté. Bien évidemment, tous ne sont pas repérés.
1 On évalue à environ 2,3% de la population ceux ayant un Quotient Intellectuel Total (QIT) d’au moins 130, soit près de 300 000 élèves sur les 12 865 700 élèves français. Si on considère un QIT de 125, le nombre d’élèves concernés passe à près de 650 000.
ILS SONT DIFFÉRENTS
Leur cerveau fonctionne différemment en termes de vitesse de traitement de l’information, de liens, de mémoire…. Les enfants « précoces » se sentent souvent en décalage : leurs centres d’intérêt sont souvent inhabituels comparés à ceux des autres enfants de leur âge et de ce fait, il est compliqué pour eux de les partager. Ils n’agissent pas et ne répondent pas comme les autres.
Le processus de compréhension et d’apprentissage est également particulier. En comprenant leur fonctionnement, on peut adopter une posture qui permettra de mieux appréhender leurs besoins éducatifs spécifiques pour les prendre en charge en cas de difficulté.
LES ENFANTS "HPI" NE SONT PAS NÉCESSAIREMENT DES "PETITS GÉNIES"
Si une partie de ces enfants peut s’avérer être de brillants élèves, beaucoup d’entre eux suivent une scolarité sans histoire. D’autres, en revanche, rencontrent des difficultés comportementales (ennui, agitation, contestation de tel ou tel aspect de l’enseignement, opposition…) et/ou d’apprentissage (problèmes de graphisme, incapacité à expliquer une réponse pourtant juste, manque de méthode…) pouvant les mener à une scolarisation difficile (pour eux comme pour l’enseignant), voire à l’échec scolaire et/ou la déscolarisation.
Précisons que les chiffres circulant sur Internet concernant le pourcentage d’élèves « surdoués » en échec scolaire sont difficilement vérifiables. En effet, il n’y a pas, en France, de statistiques officielles sur la « précocité intellectuelle ». Les psychologues les estiment à environ un tiers des enfants et adolescents reçus en consultation, donc des élèves rencontrant déjà des soucis liés à leur spécificité.
ILS PEUVENT ÉPROUVER DES DIFFICULTÉS D'ADAPTATION AU SYSTÈME SCOLAIRE
Avoir la réponse à un problème sans pouvoir la justifier, avoir du mal avec les implicites scolaires, éprouver de la lassitude envers les tâches répétitives, ne plus écouter après une deuxième répétition, rejeter fréquemment l’écriture manuelle, contester tel ou tel aspect de l’enseignement parce que ça ne fait pas sens pour eux, se mettre en opposition… Ces caractéristiques, que l’on rencontre régulièrement chez ces élèves, sont souvent mal perçues par certains enseignants ne connaissant pas – ou mal – le profil.
DIFFICULTÉS AVEC LES IMPLICITES SCOLAIRES
IL EST IMPORTANT DE LES REPÉRER LE PLUS TÔT POSSIBLE
D’abord parce que les enfants concernés ont un processus de compréhension différent, ils ont donc des besoins d’apprentissage particuliers. Comprendre leur fonctionnement atypique permet de les aider individuellement, et en le canalisant, de faire de leur différence une force pour la classe plutôt qu’un problème.
Il est fondamental de ne pas laisser l’incompréhension s’installer entre certains de ces enfants et l’École. Décrochage, harcèlement, mauvaise orientation, phobie scolaire et déscolarisation ne constituent pas la majorité des cas, mais c’est une réalité qu’il convient de ne pas ignorer.
Ensuite, parce qu’on ne grandit pas bien si on ne sait pas qui l’on est. Les enfants dits à « haut potentiel intellectuel » se sentent différents très tôt et doivent comprendre pourquoi, afin de ne pas imaginer d’autres raisons (folie, maladie…)
LE SAUT DE CLASSE, UN LEVIER ?
Le saut de classe s’impose comme une évidence lorsqu’un élève montre des signes patents d’avance scolaire sur ses camarades, que sa « précocité » soit avérée ou non.
Il peut aussi représenter un levier déterminant dans des cas a priori moins flagrants, où l’enfant « HPI » manifeste son mal-être scolaire de manière peu orthodoxe. Certains (majoritairement les garçons) s’agitent particulièrement, d’autres se fondent dans la masse et ne s’épanouissent pas, voire régressent. On voit par exemple en maternelle des enfants, dont le vocabulaire riche étonnait à leur entrée à l’école, se sur-adapter et se mettre à « parler bébé », par mimétisme, alors qu’ils ne l’avaient jamais fait auparavant.
Les réticences habituelles s’articulent autour de deux axes :
– Un décalage de maturité avec des camarades plus âgés.
Il faut d’abord garder à l’esprit qu’un tel enfant fréquente souvent déjà des plus âgés que lui. Quant à la maturité, c’est une donnée assez relative et souvent confondue avec la sensibilité : par exemple, le questionnement autour de la mort intervient généralement à « l’âge de raison », c’est à dire vers 7 ans chez la plupart des enfants. Chez les « HPI », c’est souvent beaucoup plus tôt.
– L’inquiétude qu’un enfant « sautant une classe » ne soit pas au niveau scolaire de ses nouveaux camarades. S’il y a évidemment des connaissances qu’il n’a pas apprises, il est en mesure de les acquérir rapidement. Ensuite parce que la stimulation intellectuelle induite peut agir comme un moteur, et accessoirement canaliser l’énergie débordante des plus agités, ou encourager la parole chez les plus inhibés.
Le saut de classe est une requête fréquente des parents lorsque la « précocité » d’un enfant est détectée, que celui-ci rencontre des difficultés ou pas. Il convient d’intégrer la part d’inquiétude bien compréhensible qui suit l’annonce d’une différence chez son enfant. Cette demande, si elle ne va pas toujours de soi, est toutefois légitime tant la question se pose dans un certain nombre de cas, et doit être accompagnée. Elle ne vise absolument pas à « court-circuiter » l’enseignant, même s’il est exact que quelques parents ont parfois un rapport de « consommateur » vis à vis de l’École. Mais chaque situation doit être examinée au cas par cas, et une décision doit être prise collégialement en équipe éducative, autour de l’enfant et pour son bien être à l’école.
LES CLASSES À DOUBLE NIVEAU
En maternelle et primaire, il est fréquent de rencontrer des classes à double niveau.
Un enfant « HPI » retient facilement et rapidement ce qu’il écoute en classe. Un élève de CE2 dans une classe CE2/CM1 est, par exemple, amené à suivre ce que font ses camarades de CM1. Alors dans le cas d’une précocité supposée, il est peut-être préférable que l’enfant soit dans le niveau supérieur afin d’éviter les redites et l’ennui l’année suivante. En revanche, si la précocité est avérée, il peut-être intéressant de l’intégrer dans le niveau inférieur et de le faire « glisser » en cours d’année dans le niveau supérieur, opérant ainsi un saut de classe « doux ».
ILS PEUVENT ÊTRE "HPI" ET AVOIR DES TROUBLES "DYS", DES TROUBLES DE L'ATTENTION OU DES TROUBLES ENVAHISSANTS DU DÉVELOPPEMENT
La « précocité » peut un temps les compenser (principalement les « dys »), mais à l’inverse, ces derniers masquent souvent le « haut potentiel ». Or, quand celui-ci est découvert tardivement après le diagnostic des troubles, l’estime de soi de l’élève est déjà bien entamée.
L’enfant vit alors une double injustice : il a les caractéristiques et les compétences intellectuelles du « haut potentiel» qu’il ne peut ni révéler ni exploiter au mieux, et qu’on lui dénie du fait de la présence de ces troubles.
QUE FAIRE SI ON PENSE ÊTRE EN PRÉSENCE D'UN ENFANT "HPI" ?
Prendre contact avec la ou le psychologue de l’Éducation nationale de votre école, et/ou le maître E du Réseau d’Aide (RASED) si vous supposez un trouble « DYS ».
En parler aux parents : peut-être le savent-ils ou s’en doutent-ils, mais n’ont pas communiqué l’information aux enseignants.
Si difficulté, possibilité de prendre contact avec le référent « précocité » normalement présent dans chaque département, ou bien l’inspecteur de l’Éducation Nationale A.S.H., en charge de la scolarisation des enfants dits à « haut potentiel intellectuel » et/ou le médecin de l’Inspection Académique.
Donner à ces enfants des unités d’informations simples est l’équivalent de nourrir un éléphant brindille d’herbe par brindille d’herbe. Il va mourir de faim avant même de remarquer que quelqu’un essaie de le nourrir.
Stephanie S. TOLAN
Auteure - Canton, OhioTout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu'il est stupide.
Albert EINSTEIN
Physicien - PrincetonIl y a des aptitudes inégales. Si on veut être égal, il faut être inégal. Il faut soutenir.
Pierre BOURDIEU
Sociologue - ParisTout au long de ce parcours, un sentiment de solitude imprègne tous les aspects de l'existence et il est d'autant plus délicat à cerner que cette solitude est à la fois voulue et subie.
Arielle ADDA
Psychologue - ParisIl y a un ou deux élèves « haut potentiel » par classe… Alors quand un enfant vient me voir et me dit « je ne peux plus aller à l’école car personne ne me comprend » je lui dit « il y en a un autre comme toi dans ta classe, alors cherche le, ou plutôt... cherche la ! »
Olivier REVOL
Pédopsychiatre - CHU de LyonApprendre c'est comme dévider une pelote embrouillée : pendant longtemps on a l'impression de stagner. On croit perdre son temps : on est seulement en train de laisser à l'inconscient cognitif la durée nécessaire pour tout mettre en place. Soudain le savoir est là, on ne le découvre que lorsqu'il est achevé et profondément ancré en nous ; au moment où on ne comprend même plus pourquoi cela nous a semblé difficile.
Carlos TINOCO
Psychiatre & Enseignant - ParisQuand une personne douée s'intéresse à un sujet particulier, elle finit par savoir tout ce qui en a été dit : les études menées à ce propos, les opinions divergentes des spécialistes, les hypothèses et naturellement l'historique. C'est un plaisir pour elle d'étendre ses connaissances, de les rassembler, de les synthétiser.
Arielle ADDA
Psychologue - ParisL’éducation ne consiste pas à remplir un contenant mais, bien plutôt, à accompagner l’éclosion d’une plante (en d’autres termes, à préparer le terrain où fleurira la créativité).
Noam CHOMSKY
Linguiste - BostonLa cécité aux inégalités sociales condamne et autorise à expliquer toutes les inégalités, particulièrement en matière de réussite scolaire, comme inégalités naturelles, inégalités de dons.